Jeunes saumons atlantique relâchés dans les gorges de l'Allier lors des opérations de sauvegardes portées par le conservatoire national du saumon sauvage
Nous vivons aujourd’hui dans un monde où la croissance économique prime sur le vivant. A l’heure de la 6ème extinction de masse et du changement climatique il apparait désormais évident que des actions concrètes doivent être menées et que ces dernières impacteront considérablement notre mode de vie.
Mais alors comment faire pour que ces changements soient acceptés ? Comment pousser les populations à se réveiller et à mettre en place les actions qui permettront à l’échelle individuelle et collective de limiter l’impact de nos activités sur le vivant ?
Pour répondre à ces questions certaines personnes, amoureuses de la natures, pensent qu’il faut aller au conflit et faire peur !
Selon moi ça ne fonctionne pas, au contraire même. Ce discours pousse la majorité des gens, non sensibilisés à la sauvegarde de l’environnement, à penser que les « écolos » sont des bobos complètement déconnectés des réalités économiques et culturelles de chacun. Ce discours discrédite le travail des acteurs qui oeuvrent pour la protection de l’environnement et qui travaillent tous dans le but de faire concilier les activités humaines et la conservation de la biodiversité. Qu’il s’agisse de bénévoles s’impliquant dans des projets associatifs, d’ingénieurs mettant en place des programmes de suivis, de scientifiques récoltant des données pour leurs recherches, tous essaient de mettre en lumière des biotopes et des espèces menacées.
Alors oui ce n’est pas facile tout les jours. Les experts alertent sans cesse nos élus sur les risques que nous encourons si nous n’agissons pas maintenant, hier même ! Le problème c’est que les élus agissent en fonction de deux critères principaux : l’intérêt économique à court terme et les voix des électeurs.
Pour le côté économique, le travail des acteurs cités plus haut permet aujourd’hui de mettre en avant une notion qui a souvent été laissée de côté : la notion de services éco-systémiques ! Pour faire simple ce sont tous les services rendus « gratuitement » par un écosystème en bonne santé et qui auraient un coût colossal s’ils devaient être à la charge de la société. Je vous donne deux exemples qui vous parleront sûrement. Le premier, c’est le rôle des insectes dans l’agriculture au travers de la pollinisation. Le second, c’est le stockage de l’eau par les zones humides qui lors des crues se remplissent et limitent le pouvoir destructeur des cours d’eau.
Pour le côté électeurs, nous pouvons nous féliciter que la protection de l’environnement occupe une place de plus en plus importante dans notre société, notamment grâce à la sensibilisation des plus jeunes, et parvient aujourd’hui à peser dans les urnes. Malheureusement ces nombreuses voix sont souvent en conflit, et peinent à se faire entendre face à des sujets économiques et sociaux sur-médiatisés. L’enjeu est donc fort pour non seulement parvenir à mettre l’environnement au coeur des débats, mais aussi s’assurer de la mise en pratique des promesses faites.
Je vous propose dans cette galerie de m’accompagner et de partir avec moi à la rencontre des acteurs qui travaillent dans le domaine de la protection de l’environnement. C’est pour moi une manière de faire ma part en sensibilisant les personnes qui liront ces quelques lignes et de vous amener à la rencontre d’un monde qui me passionne.
Si vous avez pris le temps de parcourir ce site vous savez que les milieux aquatiques me tiennent particulièrement à coeur. Les acteurs que je vais vous présenter travaillent donc essentiellement sur la protection de ces milieux, qu’ils soient continentaux ou marins. Dans le futur je vous promets d’élargir mon champs d’investigation à d’autres environnements et d’aller à la rencontre des professionnels oeuvrant à leur protection.
En attendant, suivez moi et :
– Observez les tortues caouannes qui nagent, durant l’été, à l’intérieur du bassin de réaclimatation de La Grande Motte géré par le Centre d’Etudes et de Sauvegarde de Tortues Marines de Méditerranée (CESTMed)
– Installez un prototype de frayère flottante permettant le développement de différents types de végétaux qui serviront de supports de ponte aux espèces piscicoles phytophiles des retenues à fort marnage du Limousin. La conception et construction de ce prototype s’est déroulée durant mon stage de Master 2 GEMA au sein de l’équipe EDF Hydro Dordogne.
– Participez à une pêche de sauvegarde à l’aval d’un barrage électrique avec la Maison de l’Eau et de la Pêche de la Corrèze (19) et l’AAPPMA de la truite Neuvicoise
– Plongez au large de la Corse avec les membres de l’association Ailerons afin d’étudier, grâce à des balises satellites, les diables de mer (Mobula mobular) de Méditerranée
– Embarquez avec les membres de l’association APECS lors de leur sortie en mer au large des côtes bretonnes afin de poser des balises satellites et acoustiques sur les requins taupes communs qui nagent dans ces eaux.
-Descendez les gorges de l’Allier en canoë pour relâcher les milliers de jeunes saumons atlantique nés à la suite des opérations de reproductions artificielles menées par le Conservatoire National Du Saumon Sauvage.